Je ne connais ni l’auteur, ni l’éditeur de Tout foutre en l’air (Exuvie, 2023) que l’on ne m’a conseillé de lire que parce qu’il y était question de Sade. Son sous-titre : Sade, la sexualité, le transhumanisme et l’international élitaire. Ayant écrit quatre livres sur Sade qui en sont restés à un tirage assez confidentiel, j’ai d’abord été impressionnée par le fait que l’exemplaire que j’avais en main avait été imprimé en mars 2024 : ce livre a donc eu assez de succès pour faire l’objet – en moins d’un an – d’une réédition. Ensuite, j’ai bien sûr lu la quatrième de couverture où figure du beau monde, des people comme on dit, ainsi qu’une précision fondamentale : il ne va être question que de La Philosophie dans le boudoir dont on nous dit que deux philosophes Giorgio Agamben et Pierre-Henri Castel la considèrent comme « le nouveau paradigme d’organisation de la société et des individus ».
Après lecture de ce livre, je peux même rajouter qu’il n’y est question que du pamphlet Français encore un effort si vous voulez être républicains trouvé par Dolmancé au Palais-Égalité et qui fait l’objet du cinquième dialogue de La Philosophie dans le boudoir. Voilà de quoi attirer et retenir un lecteur, il lui suffirait, si la promesse est tenue, de lire 150 pages pour tout savoir de la manière dont l’élite internationale ou plutôt « l’international élitaire » veut tout « foutre en l’air » pour – c’est la conclusion du livre – « jouir du Mal pour soulager l’angoisse de la fin, et provoquer l’angoisse de la fin pour s’autoriser à jouir du Mal ». Il s’agit donc du Mal avec une majuscule, de Fin d’une civilisation – occidentale bien sûr – et surtout de Jouissance dans le Mal. Attention, il s’agit d’intervenir dans le grand combat entre le vice et la vertu, entre le Bien et le Mal, il s’agit de prendre le Mal à la racine et de commencer par une surveillance sans faille de l’enfance car « l’isolement masturbatoire ouvre, implicitement, la voie des tortures et du meurtre » (p. 118).
Présenter la masturbation et la sodomie comme des plaisirs destinés à limiter la population, « le dépopulationnisme » (p. 63), et à faire un usage égoïste du corps n’a rien de bien nouveau. Mais j’avoue avoir tout de même été surprise par le vocabulaire utilisé: « sexualité purement ontogénique (pour soi) et jamais phylogénique (pour l’enfantement) » et par le lien – à ma connaissance inédit – établi entre masturbation, torture et crime ! Oui, oui… Peut-être est-ce cela qui m’a décidée à lire ce texte de manière plus précise. Ce qui est remarquable d’ailleurs, c’est le nombre important de citations de ce que, à la suite de Flaubert dont c’était le livre de chevet et le Manuel, je ne nommerai plus que La Philosophie. On peut donc, quasiment à chaque page, se reposer un peu en retrouvant la magnifique langue du 18e siècle qui contraste – puis-je le dire sans faire ainsi la démonstration de mon mépris pour tous ceux qui n’appartiennent pas à cette « élite » dont tous les membres se donnent la main ? – avec le style ou l’absence de style du reste du livre.
Vincent Pavan semble avoir juxtaposé deux textes. L’un, développant les « arguments » de ceux que l’on a coutume d’appeler les « antivax », et qui atteint des sommets dans la vulgarité, la critique ad hominem et la reproduction de tous les commérages diffamatoires qui ont traîné ici ou là, en en rajoutant même, en hésitant entre la gaudriole et l’abjection. Concernant La Philosophie, cette partie ne retient que l’inoculation burlesque de la vérole à la mère d’Eugénie, modèle de la condamnation criminelle à la vaccination anti-Covid à laquelle les « Pouvoirs » nous auraient tous soumis pour nous stériliser… Vaste programme !
L’autre – dont je m’occuperai davantage – tente d’entraîner l’adhésion en utilisant le même procédé cumulatif comme si l’empilement des références pouvait tenir lieu de raisonnement, mais ici, on est dans le sérieux philosophique, ou dans son pastiche. Le passage de l’un à l’autre texte produit parfois un effet comique, c’est-à-dire précisément assez jouissif, d’une jouissance qui m’est totalement interdite, car je l’avoue – encore une fois – profondément égoïste. Je me permets de citer quelques extraits :
On célèbre depuis 2006 tous les ans – au solstice d’hiver (date de naissance d’Emmanuel Macron, allez comprendre…) la journée mondiale de l’orgasme et l’on trouve des vertus thérapeutiques au déclenchement des orgasmes… Déclenchant un « cocktail positif » d’hormones… il rejoint l’utilisation des smats-drugs de la Silicon Valley qui permettent aux traders de transcender leur condition… Dans la conception transhumaniste l’orgasme devient ainsi la signature de l’identité… L’orgasme est donc purement égoïste… L’anthropologie sadienne invite à la survie du plus fort par la soumission sexuelle qu’il peut imposer à autrui. Il n’y a pas de mal à cela car c’est ainsi que la nature a fait les choses… Foucault l’avait magistralement analysé : la bourgeoisie n’ayant pas le sang de l’aristocratie, elle s’emparera dès lors du sexe pour trouver son identité… Dans les faits, la biopolitique foucaldienne rencontre aujourd’hui de façon fracassante la bio-ingénierie transhumaniste, que le biopouvoir occidental s’évertue à imposer de façon totalitaire, au nom de sa certitude quant à l’évolution du genre humain, sous l’effet de la technologie. Il semble probable que l’Ukraine en constitue un laboratoire à grande échelle. Le transhumanisme s’impose ainsi comme un nouveau matérialisme historique qui rejoint tout aussi bien les idées de la sélection darwinienne nazie sous l’effet de la mutation des gènes, que la technologie permet d’accélérer et de contrôler… (p. 106-107)
Ce qui me rend profondément triste, c’est de voir ce mélange pseudo philosophique délirant servir de caution intellectuelle au seul texte, lui parfaitement lisible et qui sera lu par tous, traînant dans la boue un Sade qui s’en remettra, et des personnalités ou des organisations comme l’OMS dont le tort est finalement d’avoir soutenu une vaccination anti-covid accusée de tous les maux. Peut-être me faut-il tout de même citer Joe Biden, « Jo le pédo-Captain Dolmancé » ainsi que « la sénatrice socialiste Laurence Rossignol – alias Lolo rouge-gorge profonde » concernant sa question au Sénat sur « l’enseignement du clitoris à l’école » qui prouve s’il en était besoin que « La Philosophie dans le boudoir constitue effectivement le modèle de l’éducation de la jeunesse telle qu’elle s’impose aujourd’hui » (p. 32) et telle qu’on la trouve « dans les nouveaux manuels de SVT chez Hatier ». Enfin, il vaut mieux rire que pleurer ! Alors rions du « couple Brigitte/Emmanuel [qui] représente ainsi l’avenir de la sexualité que Sade annonçait déjà en faisant coucher Eugénie avec sa mère stérilisée » :
De l’inceste à la République, il y a une correspondance que Sade fait affirmer par Dolmancé : « J’ose assurer en un mot que l’inceste devrait être la loi de tout gouvernement dont la fraternité fait la base ». (p. 44)
Comment peut-on, en citant aussi consciencieusement un texte, faire de tels contresens ? La Philosophie dans le boudoir paraît en 1795, et bien sûr ici, elle n’est jamais remise dans son contexte historique. Mais sans connaître ce contexte, la simple lecture d’une telle phrase aurait pu et dû suffire en rapprochant les termes « inceste » et « fraternité » à voir le sourire de Sade, rappelant qu’il est bien difficile dans une république où l’on est tous « frères » de ne pas être incestueux. Comment respecter sa mère biologique dans une république où l’on ne peut avoir qu’une mère, la « mère patrie » ? L’ironie, la délicatesse sadienne, comment pourraient-elles être vues par quelqu’un qui écrit :
L’injection expérimentale transhumaniste contre le Covid pose des problèmes de fertilité à grande échelle. Les vieilles se remettent à pisser le sang menstruel, tandis que les gamines tout juste réglées découvrent les aménorrhées en même temps que leurs écoulements périodiques… le transhumanisme vaccinateur mondial réalise de façon scrupuleuse – mot à mot en fait – les désirs sadiens de mutilation et de maltraitance du corps féminin… C’est la fin de l’abondance vous a dit Emmanuel Macron. Sauf bien entendu celui du sang que vous allez répandre un peu partout autour de vous. (p. 100-101)
Comment quelqu’un qui écrit ainsi a-t-il pu penser à Sade ? :
On peut aussi difficilement comprendre l’Ukraine, l’élection de Zelenski sans passer par Sade, dont les Femen – ces cuisses de poulettes, l’essaim des seins – constituent le maillon parfaitement intelligible… On ne s’étonnera donc pas que les Femen soient nées en Ukraine… Le vomissement de la religion constitue ainsi chez les Femen – comme chez l’aristocrate – un point de ralliement obligé.
(p. 57-58)
Comment quelqu’un qui raisonne ainsi a-t-il pu penser à Sade ? Et je me suis souvenue que les royalistes, après la Terreur, avaient représenté Robespierre maniant la guillotine en lisant Justine. Je me suis souvenue surtout de l’humour de Sade qui, en 1798, dans La Nouvelle Justine, joue avec cette accusation en rajoutant à tous les bourreaux de la première Justine, celle de 1791, un abbé grenoblois « à la figure hideuse » et « à la construction gigantesque [qui] lisait, sur un canapé, La Philosophie dans le boudoir ».
« Ah, en Sade, du moins, respectez le scandale », écrivait Maurice Blanchot. Pas de problème, si l’on a pu croire un moment que Sade était – en entrant dans la Bibliothèque de la Pléiade et à l’Université – devenu un écrivain respecté et respectable, aujourd’hui cette illusion s’est entièrement dissipée. Sade a déjà remis un pied en enfer, dépêchons-nous donc de rire avec lui, tant qu’on peut encore le faire sans être lapidés par des ligues de vertu, de la pruderie et de la bigoterie, et pour le dire plus simplement de la Bêtise qui, semble-t-il, sont redevenues dominantes car « rien n’est joli comme le scandale donné par le vice à la vertu », mais quand même, on peut au moins tenter de défendre celles et ceux que l’on aime ! En 1866, après la publication de Salammbô, George Sand écrit à Flaubert :
Sainte-Beuve, qui vous aime pourtant, prétend que vous êtes affreusement vicieux… L’observation était si fausse que je n’ai pu m’empêcher d’écrire en marge de son livre : c’est vous qui avez les yeux sales.
Vincent Pavan dit suivre « mot à mot » La Philosophie dans le boudoir. Je vais me lancer dans le même exercice et découvrir bizarrement un tout autre texte. Reste à déterminer qui de nous deux a les yeux obscurcis par la prévention et ce mauvais esprit imprégné de passions tristes.
« Le vomissement de la religion » ? Lisons la brochure incriminée :
Ô vous qui avez la faux à la main, portez le dernier coup à l’arbre de la superstition »… Je ne propose cependant ni massacres ni exportations… Non, n’assassinez point, n’exportez point… N’employons la force que pour les idoles ; il ne faut que des ridicules pour ceux qui les suivent : les sarcasmes de Julien nuisirent plus à la religion chrétienne que tous les supplices de Néron. [1]
Ce ne serait donc point à permettre indifféremment tous les cultes que je voudrais qu’on se bornât, je désirerais qu’on fût libre de se rire ou de se moquer de tous ; que des hommes réunis dans un temple quelconque pour invoquer l’Éternel à leur guise, fussent tous comme des comédiens sur un théâtre au jeu desquels il est permis à chacun d’aller rire… aucune loi contre les délits religieux… peu de lois et douces… et surtout anéantir pour jamais l’atrocité de la peine de mort parce que la loi qui attente à la vie d’un homme est impraticable, injuste, inadmissible. [2]
Et Sade termine en disant espérer que ce qu’il écrit, ce qu’écrit l’auteur de la brochure, influera « sur le nouveau Code que l’on nous prépare ».
Jamais un texte de Sade n’aura été et ne sera aussi clair sur le plan politique, les Pouvoirs auxquels il s’adresse ont encore en 1795 « la faux à la main », même si la mort de Robespierre semble avoir arrêté la guillotine, « la machine à terreur » est toujours là et la déchristianisation est à l’ordre du jour. C’est cela qui me rend aussi furieuse : Vincent Pavan dénonce une « dictature » dont il sait ne rien avoir à craindre, et présente Sade comme le maître de puissants bien impuissants alors qu’il a été la victime de despotismes successifs qu’il a toujours eu le courage de dénoncer en prenant un peu plus de risques que nos « courageux » antivax ou autres comploteurs de service. Sade ne veut pas faire partie de ce type de dénonciateurs qui, toujours se battent pour « le Bien », et annoncent un monde meilleur, un homme nouveau, après, bien sûr, avoir coupé quelques têtes ! « Débarrasser l’arbre des fruits véreux en y laissant les fruits sains » : telle est la définition que Garnier de Saintes donne de la Terreur. Barère, cité lui-aussi par l’historienne Mona Ozouf, insiste sur le travail interminable qui consiste à tenter de séparer « le peuple pur et régénéré » du peuple ancien, cet ensemble de « plantes vénéneuses qu’on ne parvient jamais à extirper complètement » [3].
Est-il besoin de dire qu’il m’est impossible, aujourd’hui, de lire les innombrables discours de Robespierre, de Saint-Just, de Garnier de Saintes, de Barère utilisant la métaphore agricole sans entendre la voix malicieuse de Sade les pastichant et concluant avec un sérieux, pour moi, irrésistible :
Toutes les idées intellectuelles sont tellement subordonnées à la physique de la nature que les comparaisons fournies par l’agriculture ne nous tromperont jamais en morale. [4]
D’autres avant eux avaient tenu ce discours, d’autres après eux le tiendront : quand Ernst Lubitsch fait dire à Greta Garbo, froide et superbe commissaire politique soviétique justifiant à Paris le grand vent de la terreur stalinienne, « il y aura moins de Russes, mais ils seront meilleurs », il se situe dans le droit fil de la dénonciation sadienne!
La maison d’édition de ce livre, Exuvie, propose des formations, des conférences, des master class. Pour quelques centaines d’euros vous pourrez prendre en main votre santé et celle de votre famille et changer de peau : l’exuvie est la vieille peau dont se débarrasse un animal au moment de sa mue. Sade se garde bien de catéchiser ainsi et va, pour notre plus grand bonheur, pister tous les ridicules et rendre son texte absolument inutilisable par un quelconque Pouvoir, et c’est cela qui est comique dans l’accusation de Vincent Pavan. Aucun homme de pouvoir jamais ne dira, comme les libertins sadiens, qu’il bande pour la mort. Un homme de pouvoir sait qu’il n’a acquis ce pouvoir et ne pourra le conserver qu’en séduisant, en disant le contraire de ce qu’il fait. Or, si les libertins sadiens sont effrayants, c’est qu’ils disent toujours ce qu’ils font et sont du même coup totalement fictifs et totalement inoffensifs.
« Je ne m’adresse qu’à des gens capables de m’entendre et ceux-là me liront sans danger » [5] : dans aucun texte, Sade ne prendra autant de précautions avec son lecteur. Cette phrase délimite de manière nette la partie « propositions sérieuses », de la partie « propositions burlesques » qui, pour être burlesques, n’en sont pas moins une dénonciation féroce d’un pouvoir qui a abrité sous « le saint flambeau de la philosophie » des pratiques auxquelles les philosophes, tant qu’ils n’avaient pas été au pouvoir et tant que leur flambeau n’était pas devenu « saint », s’étaient toujours opposés. « On trouvera peut-être mes idées un peu fortes : qu’est-ce que cela fait ? N’avons-nous pas acquis le droit de tout dire ? » [6] « Est-il un crime en politique ? N’est-ce pas à force de meurtres que la France est libre aujourd’hui ?… Et qu’est-ce que la guerre sinon la science de détruire ? » [7]
Au moment où Sade publie La Philosophie dans le boudoir, la république a juste trois ans. Elle commence de manière effective avec l’exécution du roi en janvier 1793, mais pour marquer de manière symbolique le fait qu’avec elle se termine « l’ère de la liberté » commencée en 1789 par la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen et commence « l’ère de l’égalité » ; on la fera débuter le 22 septembre, jour de l’équinoxe où même le jour et la nuit sont égaux ! Liberté ou égalité, liberté et égalité, nous ne sommes toujours pas sortis de ce dilemme traité de manière burlesque dans ce pamphlet égalitariste dont le caractère mensonger est d’emblée marqué par Sade : Mme de Saint-Ange avant d’en écouter la lecture fait sortir son domestique : « Sors, Augustin : ceci n’est pas fait pour toi ; mais ne t’éloigne pas ; nous sonnerons dès qu’il faudra que tu reparaisses » [8]. Vincent Pavan dit vouloir lui aussi utiliser « un ton pamphlétaire et satirique » pour dénoncer « la menace réelle qui pèse sur l’humanité. Car la philosophie de Sade et ses implications politiques sont excessivement dangereuses mais loin d’être irréfutables. Mieux, elles peuvent facilement être ridiculisées » (p. 17-18). Franchement, que l’auteur ait cru possible de rivaliser sur son terrain avec Sade est vraiment le sommet de la pignouferie.
Alors, croyez-moi, au lieu de lire un tel ouvrage, allez faire une petite promenade à Picpus dans le jardin de la villa où Sade, condamné par le Tribunal révolutionnaire pour « modérantisme », était détenu. Pensez à lui et à ses compagnons de détention enterrant en 35 jours, 1 800 guillotinés tout en attendant leur tour. Demandez-vous comment quelqu’un qui a vécu cela – après avoir connu l’embastillement – a trouvé en lui assez de force et de gaieté pour écrire un an plus tard La Philosophie dans le boudoir alors qu’il crevait de faim et de froid et avait dû mettre son encrier au bain-marie pour dégeler son encre.
Texte © Marie-Paule Farina – Illustrations © DR
Pour lire le making-of de l’auteure concernant ses deux précédents essais sur Sade, c’est ici et ici.
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[1] D.A.F. de Sade, La Philosophie dans le boudoir, éd. d’Yvon Belaval, Paris, Gallimard, 1976, Collection « Folio classique », p. 188 & 202.
[2] Ibidem, p 208-209.
[3] Mona Ozouf, L’École en France : essais sur la Révolution, l’utopie et l’enseignement, Paris, Gallimard, 1984, p. 127.
[4] La Philosophie dans le boudoir, ibidem, p. 243.
[5] Ibidem, p. 210.
[6] Ibidem, p. 237.
[7] Ibidem, p. 242.
[8] Ibidem, p. 187.