Partant de la version renouvelée de La Grande Danse Macabre des Hommes et des Femmes (Troyes, Baillieu, 1862) qui illustre la notion de la vie et de la mort – ainsi qu’un discours sur la fin des temps au regard des croyances de la chrétienté – j’ai entrepris à mon tour d’actualiser cette danse que je nomme La Danse transmacabre. Après des artistes comme James Ensor, Jean-Michel Alberola ou bien Michel Journiac qui ont eux-mêmes adapté des danses macabres à leur manière et selon leur époque, j’ai adapté la mienne en conservant directement les textes originaux de l’édition Baillieu tout en les confrontant à cette époque qui est la nôtre, celle des nouvelles représentations biotechnologiques, quantiques et de toutes ces mythologies de « félicité éternelle ». Cette Danse transmacabre que je propose à mon tour, ne cherche plus à remettre à jour les cycles de l’incarnation humaine sur terre, mais pose la question de sa dissolution potentielle, ou bien de celle d’autres consciences : de la machine ou du cosmos. Mais peut-être tout cela n’est-il qu’une illusion ?…
Le projet Image manquante propose une construction photographique composée de 23 séries, elles-mêmes constituées de 23 images – la 23e représentant « l’image manquante » à la manière de la « lettre manquante » de l’alphabet hébraïque. La totalité des 529 photographies sont organisées sous la forme d’un « carré magique », sorte de vision révélée et révélatrice de notre époque, de ses crises, mais également, de ce que peut encore une image artistique. La 23e image de chacune des séries n’apparaîtra qu’à l’achèvement du projet.
Texte & Photographies © Isabelle Rozenbaum
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