Traductions en V.U. : La Métamorphose

Je vous prenais pour un garçon calme et posé, mais voilà que soudain vous vous piquez de vouloir épater la galerie par vos extravagances ! (Franz Kafka)

Voici quelques traductions du mot métamorphose : מעטאַמאָרפאָסיס (yiddish), ukuguquguquka (xhosa), sự biến hình (vietnamien), การเปลี่ยนแปลง (thaï), రూపాంతరము (télougou), உருமாற்றம் (tamoul), pagbabagong anyo (tagalog), метаморфоз (tadjik), دگردیسی (persan), میٹامورفوسس (ourdou), ମେଟାମର୍ଫୋସିସ୍ (odia), मेटामोर्फोसिस (népalais), मेटामॉर्फोसिस (marathi), kahurihurihuri (maori), fiofony (malgache), രൂപമാറ്റം (malayalam), ರೂಪಾಂತರ (kannada), 変態 (japonais), myndbreytingu (islandais), कायापलट (hindi), גִלגוּל (hébreu), ʻano hoʻololi (hawaïen), μεταμόρφωση (grec), მეტამორფოზა (géorgien), metamorfoosi (finnois), 변형 (coréen), පරිවෘත්තීය (cinghalais), 变态 (chinois), အသွင်ပြောင်း (birman), রূপান্তর (bengali), التحول (arabe), ሜታሞርፎሲስ (amharique). Et voici ma traduction en V.U. de La Métamorphose — pas si éloignée que ça, semble-t-il, du cinghalais ou du birman (!) :

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Une traduction en V.U. (= Version Universelle et/ou Visuels Universels) est une dérive numérique engagée à partir d’un texte littéraire donné. Chaque page dudit texte est traitée comme une image, autrement dit d’un point de vue volontairement désinvolte au regard de la sémantique et de la narratologie. Cette traduction s’effectue selon un protocole dédié soigneusement élaboré en amont, chaque texte induisant un protocole spécifique. On ne saurait, en effet, traduire avec les mêmes clefs des auteurs aussi différents que Joyce, Ponge ou Gombrowicz ; de subtils distinguos sont nécessaires (tons, rythmes, nuances etc.). Voilà pour l’essentiel en quoi consiste ce travail de traducteur. Le dispositif mis en œuvre produit bel et bien une autre version du texte souche. Que cette nouvelle version semble illisible, ou à tout le moins assez difficile à déchiffrer, est une question purement académique. Il y a énigme là-dedans, bien sûr. D’une page à l’autre, cela ne s’éclaircit pas — ni ne s’obscurcit. La traduction flotte. Et tout le reste est poésie visuelle.

Texte & Illustrations © Daniel Cabanis
Traductions en V.U. est un workshop de poésie visuelle in progress de Daniel Cabanis.
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